Un carosse traversa le village. Celui-ci etait noblement paré. On pouvait voir des armoiries sur les portières: l'épée de la justice, et le lion victorieux, couronné. Nul doute que l'equipage etait de haute lignée. A l'interieur de ce fiacre, juste une dame, et sa demoiselle de compagnie. Une inconnue. etrange? et contraire a l'etiquette. Aucun protecteur et aucun chaperon ne les accompagnait.
La jeune Lady, se nommait Ophélie. Fille d'un noble gentlemen de Londres, elle venait ici suite a une invitation. Ses mains gantée deplières une enième fois le bristol qui l'avait menée ici. Ordre de son oncle. Elle n'eut pas besoin de le relire. Elle le connaissait par coeur. mais etrangement, le fait de le tenir entre ses mains la rassurait. La voiture cahotait. La route n'etait sans doute pas pavée. Elle leva les yeux vers Trudy, sa domestique. Elle avait du reduire son apanage au strict minimum. La jeune fille, a peine plus agée qu'elle, paraissait effrayée parce qu'elle voyait par la vitre. On etait bien loin de Londres. Ou de la campagne souriante ou trudy avait grandie. Ophélie songea qu'elle aurait du la rassurer , mais elle ne se sentait pas l'envie de parler. bercée par les cahots et le bruit des chevaux , elle ne voulait pas rompre cet equilibre. Son regard glissa pour tomber sur un coffret , soigneusement protegée par des fourrures, et posé a coté d'elle. Ses fioles. Il fallait a tout prix qu'elle survive a ce voyage.
Un grincement vint la tirer de sa torpeur. Une grille s'ouvrait. La fiacre leur annonçat qu'il arrivait a destination , et ophélie se redressa legerement. La bienseance reprenait le dessus. Trudy, elle parraissait encore plus paniquée a l'idée de d'etre à destination. Ophelie capta son regard et lui lançat un sourire rassurant. cela ne calma pas la domestique, mais au moins elle fit bonne figure. Ophélie, pas forcement plus rassurée que Trudy, avait appris a ne rien laisser paraître. C'etait une dame du monde après tout.
La portière s'ouvrit et la main tendue du valet l'invita a descendre. s'appuyant dessus, ophélie mit pied a terre. Un regard a Trudy pour lui signifier de prendre le coffret et d'y faire attention. Relevant les yeux , elle vit enfin l'imposante batisse.
*Alors c'est ici. Ici et maintenant*
Elle sentit le souffle accelerée de Trudy derrière elle. Il fallait que la jeune fille se calme. Attendant qu'on viennes la recevoir, elle lissa les plis de sa robe de voyage. Allez t'on la faire patienter longtemps ?